La nutrition, un facteur clé de la performance au travail

Le rôle des employeurs dans la prévention de ces maladies est de plus en plus mis en avant. Selon une revue systématique publiée dans le Journal of Public Health Research, les interventions nutritionnelles en milieu de travail ont montré des résultats positifs sur plusieurs aspects : une meilleure connaissance en nutrition, une augmentation de l’auto-efficacité, une réduction des comportements à risque, ainsi qu’une amélioration de l’indice de masse corporelle (IMC) et des biomarqueurs sanguins 

Les auteurs-trices concluent que les programmes de nutrition et de santé au sein des organisations constituent une approche efficace pour encourager un comportement alimentaire plus équilibré et améliorer la santé globale des employé-e-s. Cette étude met en évidence l’urgence d’intégrer des interventions nutritionnelles et de santé sur le lieu de travail afin de limiter l’impact des maladies chroniques et de renforcer le bien-être des employé-e-s.

De plus, les interventions nutritionnelles dans le milieu de travail sont associées à une amélioration des comportements alimentaires et à une réduction des indicateurs de risque pour les maladies chroniques, démontrant ainsi leur efficacité dans un cadre professionnel.

Un environnement de travail qui encourage une alimentation saine et équilibrée peut :

• Réduire l’absentéisme en limitant les maladies liées au mode de vie ;
• Augmenter la productivité en améliorant l’énergie et la concentration des employé-e-s ;
• Diminuer les coûts de santé ou d’assurances collectives pour les organisations en réduisant les risques de maladies chroniques.

Maladies chroniques et alimentation

Les maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers sont directement influencées par l’alimentation :

• 80 % des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2 sont liés à une alimentation déséquilibrée, au manque d’activité physique et au tabac ;
• 30 à 50 % des cancers pourraient être évités grâce à un mode de vie sain, incluant une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.

Ces données montrent clairement que la nutrition est un facteur clé pour la prévention des maladies et l’amélioration de la qualité de vie.

De nombreuses études démontrent que certains choix alimentaires ont un effet protecteur sur la santé.

• Les fruits et légumes sont riches en vitamines, en antioxydants et en fibres. Ils réduisent l’inflammation et protègent contre plusieurs maladies chroniques.
• Les grains entiers, les céréales complètes et légumineuses aident à stabiliser la glycémie et réduisent le risque de diabète de type 2.
• Les bons gras, comme les noix, l’huile d’olive, l’avocat et les poissons gras, sont bénéfiques pour le cœur et le cerveau.
• Les aliments ultra-transformés, riches en sucres ajoutés, en sel et en additifs, sont associés à un risque accru d’obésité, de maladies cardiovasculaires, de problèmes liés à l’humeur et de certains cancers.

Des patterns alimentaires comme l’alimentation méditerranéenne, l’alimentation à base de végétaux entiers et d’aliments peu transformés qui privilégient ces aliments, sont souvent recommandés pour la prévention et le traitement des maladies chroniques.

Les mécanismes par lesquels une saine alimentation contribue à la prévention des maladies incluent :

• La réduction du stress oxydatif et de l’inflammation systémique, qui sont des facteurs clés du développement des maladies métaboliques et cardiovasculaires.
• L’amélioration de la gestion du poids, diminuant ainsi les facteurs de risque associés aux maladies chroniques.
• L’optimisation des capacités cognitives, influençant positivement la prise de décision et la concentration au travail.

Passer de la théorie à l'action avec quelques gestes simples

Une alimentation équilibrée est un levier puissant pour améliorer la santé et la productivité des employé-e-s. Les employeurs qui s’engagent dans cette démarche bénéficient d’une réduction des coûts liés aux maladies chroniques, d’une amélioration du bien-être au travail et d’une hausse de la performance collective.
Adopter de meilleures habitudes alimentaires ne demande pas de changements radicaux, mais plutôt une série de petits ajustements progressifs et durables.

En milieu de travail

Les employeurs ont un rôle à jouer pour créer un environnement qui encourage des choix alimentaires plus sains. Quelques initiatives simples peuvent faire la différence :

• Mettre à disposition des collations saines comme des fruits frais, des noix, des crudités ou des yogourts ;
• Sensibiliser les employé-e-s avec des conférences, des ateliers sur l’alimentation et la santé, des capsules ou des fiches pratico-pratiques ;
• Intégrer des défis collectifs comme « un mois sans boissons sucrées » ou « cinq portions de fruits et légumes par jour ».

Pour l’individu

Intégrer de meilleures habitudes alimentaires ne signifie pas tout changer du jour au lendemain. De petits ajustements peuvent faire une grande différence ;

• Ajouter une portion de légumes à chaque repas ;
• Remplacer les boissons sucrées par de l’eau ou des tisanes (froides ou chaudes) ;
• Préparer ses repas à l’avance pour éviter les restos rapides ou trainer avec soi des crudités, des fruits, un yogourt pour compléter le sandwich acheté à la cafétéria ;
• Opter pour des collations santé comme des fruits avec des noix ou du yogourt avec des fruits ; 
• Manger en pleine conscience, en prenant le temps de savourer chaque bouchée.

En mettant en place des initiatives simples et efficaces, les entreprises peuvent faire de la nutrition un atout stratégique, aussi bien pour la santé de leurs employé-e-s que pour leur productivité.

 

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